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Autorité spirituelle et autorité morale

(Article en cours de rédaction…)

Parmi les nombreuses définitions du yoga, on peut isoler celle-ci: le yoga consiste à se recentrer sur son autorité spirituelle intérieure pour laisser provisoirement de côté nos divers cas de conscience sur ce qu’il convient de faire, ou de ne pas faire, dans tel ou tel domaine de la vie extérieure.

L’autorité spirituelle intérieure est une part de nous-même immuable, souveraine, indépendante, neutre, impartiale, dépassionnée, source d’inspiration inépuisable pour notre désir de lui ressembler.

La spiritualité du yoga se contente volontiers d’une vie sociale simple.

Lorsque l’on est spirituellement centré, ancré dans sa nature profonde, dans son autorité naturelle, relié au principe d’éternité au delà de tout présent partout, on se sent parfaitement situé dans la vie, indépendamment des circonstances extérieures.

Encore faut-il avoir les idées claires sur ce que c’est que l’autorité naturelle, sur la solidité intérieure inébranlable qu’elle implique, et sur le fait qu’elle est présente même chez ceux qui s’en croient désespérément dépourvus.

De même qu’il n’est pas possible d’être totalement dépourvu d’autorité naturelle, on ne peut pas non plus n’avoir aucune spiritualité. Par contre, il est vrai qu’on peut parfois se fâcher avec les formes de spiritualité ordinaire dans lesquelles on a l’habitude de se couler: sa famille, son travail, ses amis, son pays. Le travail spirituel devient alors un projet de réconciliation avec l’esprit universel, esprit universel à qui nous en voulons d’avoir permis l’existence de tel esprit particulier qui nous a blessé.

Chaque pratiquant de yoga est traversé par plusieurs courants spirituels: l’esprit du yoga évidemment mais aussi l’esprit de sa famille, de son pays, de ses origines culturelles, de sa religion, de son absence de religion, et enfin son esprit personnel, esprit qui est le centre de gravité de tous les autres, rassemblés dans le for intérieur.

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Du temps où la France était une monarchie catholique, l’autorité supérieure était spirituelle et morale, incarné dans les institutions religieuses, l’église, le pape et ses représentants. Le roi représentait l’autorité politique et le pouvoir temporel.

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