Jean-Jacques Rousseau est peut-être le penseur qui a le plus préfiguré la signification du yoga dans le monde contemporain.
Rousseau rêvait d’une vie sincère, authentique, sans obstacle infranchissable. Il rêvait de relations humaines faciles, simples, reliées à l’essentiel.
La nature de la société de son temps était pour lui un obstacle majeur, il la voyait comme profondément pervertie, dévoyée, dénaturé, injuste, inégalitaire et corrompue, détournée de la recherche du bien commun.
Il aurait pu décréter qu’il n’existe pas de société idéale légitime dont on n’aurait plus envie de se libérer, il aurait pu en arriver à penser que toutes les sociétés sont aliénantes et qu’il vaut mieux, pour les idéalistes, se tourner vers une métaphysique contemplative abstraite qui acte le fait que le monde est par nature décevant et que le bonheur véritable n’est pas de ce monde.
Au lieu de ça, il a écrit Du Contrat social pour mettre en avant la souveraineté populaire et l’abolition des privilèges de naissance, en vue de fonder une société purifiée de l’égoïsme, fondée sur la nature fondamentalement bonne, coopérative et perfectible de l’être humain, une société établie sur un principe éthique absolue: le consentement général à l’intérêt général.
La ssociété dans laquelle nous vivons, la République démocratique laïque est directement inspiré de la pensée de Rousseau.
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Cette quête d’authenticité absolue, on la retrouve dans le yoga moderne dont on attend réalisation intérieure et droit de tenir à distance le monde ordinaire pour se recentrer sur l’essentiel: la transparence à soi et l’élimination de tous les obstacles qui voilent cette transparence absolue.
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