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Joindre les mains

Anjali mudra accompagne les formules de révérence « namaste » et « namaskar »

1) Pourquoi joindre les mains?

La position des mains jointes, s’appelle anjali mudra.

Le mot anjali vient du sanskrit et signifie « offrande », « présentation respectueuse ». C’est un terme utilisé pour désigner un acte de révérence, d’hommage, de dévotion. Il vient de la racine anj-, qui veut dire « honorer », « saluer » ou « enduire » (dans un sens rituel).

Une mudra signifie « sceau », « geste » ou « symbole ». Les mudras sont des positions des mains (parfois du corps entier) qui ont une fonction spirituelle, énergétique, symbolique. Le mot vient de la racine mud-, qui signifie « joie » ou « félicité », et -ra, qui indique un mouvement ou une forme. Une mudra est littéralement un « geste qui apporte la joie » ou un « sceau de félicité ».

Joindre les mains nous recentre, nous ancre dans notre grande sérénité intérieure, rassemble notre conscience dispersée dans l’énergie harmonisée du corps respirant. Les mains orientent le cœur vers les autres, nous reconnectent avec l’amour du monde, avec les valeurs morales et tout particulièrement celles du yoga, dans un esprit de générosité et d’humilité.

Spirituellement, anjali mudra réconcilie l’ego et le monde, la nature spirituelle et la nature matérielle, l’essentiel et l’accessoire.

Énergétiquement, anjali mudra est comme un sceau qui « scelle » l’énergie au sens où elle la rassemble au niveau du cœur pour mieux ensuite la rediriger vers l’extérieur, comme une offrande. On ne veut pas que notre énergie se disperse mais on ne veut pas non plus la tenir enfermée. Anjali mudra participe à l’harmonisation du côté gauche et du côté droit du corps (côté repos et côté action) et nos cinq types énergétiques (pranas-vayus).

Symboliquement, anjali mudra indique que nos mains sont libres, vides, désarmées, respectueuses, essentiellement consacrées à l’unité entre tous les êtres. Anjali mudra symbolise le respect, la non-violence, la non-possessivité, le partage, l’amour (la dévotion).

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2) Réalisation du geste

Je joins les mains, pouces sur le sternum, les quatre autres doigts serrés (sans tension) pointés légèrement vers l’avant, avec les pouces et les index qui se séparent.

Je pousse la main droite dans la main gauche et je travaille un instant la grande amplitude de ma respiration thoracique haute à droite.

Ensuite j’inverse, c’est la main gauche que maintenant je pousse dans la main droite. Je travaille l’amplitude de ma respiration haute à gauche.

Dernière phase: je pousse les deux mains l’une sur l’autre en même temps et équitablement. J’observe l’espacement doux entre mes clavicules devant et l’espacement doux entre mes clavicules derrière.

J’essaie de faire en sorte que mes doigts soient parfaitement « ventousés », sans air du tout ni entre les doigts ni entre les paumes. C’est comme si mes doigts s’allongeaient à l’infini,doigt par doigt, patiemment: pouces, index, majeurs, annuaires, auriculaires.

L’énergie de la poussée douce de mes mains l’une sur l’autre se communique à mes épaules descend dans le dos vers mes appuis dans le sol et remontent à nouveau dans mes mains.

J’observe et module doucement la boucle énergétique qui signe ma posture générale.

Je fais du yoga, je suis en yoga, je suis yoga.

Je suis connecté à l’énergie posturale musculaire, aux cinq pranas-vayus, aux sept chakras, à la nature, à l’univers, à mon génie singulier, à mon génie collectif.

Aum Aum Aum

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