Le prana c’est l’énergie qui nous maintient en vie, elle est en nous et autour de nous, même si parfois on la perd de vue,
Les cinq pranas-vayus sont les cinq subdivisions, les cinq fonctions physiologiques, spirituelles et symboliques du prana intérieur (les « pañca prāṇa ») auxquelles correspondent cinq mouvements intérieures, les cinq vayus (les « pañca vāyu »).
Le pranayama c’est la connaisance, le traitement et la maîtrise des cinq énergies intérieures et de l’énergie provenant de l’extérieur (alimentaire, respiratoire, relationnelle, culturelle).
*
Le prana n’est où ne devient jamais négatif, il peut par contre être mal dirigé et entraîner des désordres.
L’énergie est neutre
En Inde, le prana n’est pas considéré en termes de « positif » ou « négatif » comme on le fait souvent en Occident. C’est avant tout une énergie vitale universelle, neutre en essence, mais qui peut circuler de manière harmonieuse ou perturbée selon les états du corps, du mental et de la respiration.
Quand on parle d’ »énergie de réception » ou d’ »énergie d’émission » , ce sont deux aspects fonctionnels d’une même énergie.
Mes voisins font la fête
Prenons une situation concrète pour comprendre l’intérêt d’une compréhension énergétique des choses. Si mes voisins font la fête à pas d’heure alors que j’ai la migraine, l’énergie qu’ils dégagent est neutre. Ce qui est «négatif», ce qui dysfonctionne c’est ma structure énergétique à moi.
Le fait est que je peux décider d’aller leur demander de faire moins de bruit, ou décider de ne pas les embêter, après tout ils m’avaient prévenu ! Disons que j’opte pour tout prendre sur moi et j’engage alors un travail énergétique intérieur pour essayer d’apaiser cette migraine et canaliser l’énergie autrement.
En synergie avec les 4 autres vayus, je décide de stimuler samana vayu, en valorisant le bon côté des choses, en considérant le verre à moitié plein, en faisant tout pour harmoniser l’ensemble de mes centres et fonctions énergétiques. Même si tout ne rentre pas dans l’ordre en claquant des doigts, au moins j’ai repris un peu la main sur ma sensibilité à fleur de peau, j’ai éveillé la sagesse d’accepter que je ne maîtrise pas tout, je me suis apaisé.
Tout est prana
L’énergie qui circule dans les vayus du corps, c’est la même que celle qui circule partout dans l’univers sous toutes les formes imaginables.
La pensée c’est du prana, le ciel c’est du prana, la terre c’est du prana, l’esprit c’est du prana, la matière c’est du prana, les sourires c’est du prana, la musique c’est du prana. C’est sans cesse qu’on reçoit de l’énergie, sous forme matérielle et sous forme immatérielle, assimilable directement ou pas par notre structure physique et psychique.
J’écoute les infos en mangeant
Autre cas d’école : Si je suis en train de manger tranquillement chez moi en écoutant distraitement les infos à la radio tout en regardant par la fenêtre en rêvassant, mon corps se trouve littéralement envahi par de l’énergie alimentaire, de l’énergie respiratoire, de l’énergie naturelle et de l’énergie culturelle (dans tous les sens du mot «culture»), de l’énergie psychique (consciente et inconsciente) et mon corps traite toutes ces formes énergétiques, cahin-caha comme il peut, le plus souvent de manière automatique.
Inversement, on est soi-même un émetteur d’énergie sous des formes diverses, que l’environnement doit lui aussi traiter et métaboliser. Le prana, c’est l’énergie naturelle des processus physiologiques intérieurs et des phénomènes naturels extérieurs. C’est aussi l’énergie culturelle extérieure et si ça ressemble à de la «bonne énergie» ou à de la «mauvaise énergie», c’est parce que ma structure énergétique s’est bloqué et n’arrive plus à métaboliser l’énergie, à «comprendre le monde dans lequel je vis». Mais avec un peu de travail énergétique simple, j’arrive à reprendre la main, je m’extrais de cette dualité aliénante «mauvaise énergie, bonne énergie». Je suis apaisé, l’énergie est de nouveau perçue dans sa vérité : neutre. (Et je peux décider, accessoirement, de ne plus écouter les infos pendant le repas.)