En yoga, et dans la spiritualité en général, nous avons l’habitude de penser l’existence, la vie en terme de conditionnements à dépasser, à « transcender ». Progresser spirituellement consiste à se déconditionner, pour atteindre un niveau supérieur de conscience, un état idéal d’élévation spirituelle.
Le premier geste à faire, avant d’envisager d’atteindre un état d’être déconditionné, c’est de faire un bilan de tout ce qui nous conditionne.
La tradition indienne nomme ces conditionnements « upadhis » ou « kleshas ».
Pour ce faire, en toute logique, si l’on veut progresser, il faut définir la trajectoire d’un point À à un point B, la point A étant notre existence conditionnée, le point B étant notre existence déconditionnée.
nous avons besoin de maîtriser ce qu’on pourrait appeler les conditions fondamentales de l’existence, le socle matériel et relationnel qui permet de continuer à vivre.
Ma maîtrise est dans ma capacité de rester en vie, de respirer, de me déplacer, de me nourrir, d’avoir un chez-moi confortable, une ou deux personnes sur qui je peux compter quand je n’arrive pas à m’en sortir seul.
De quelle autre maîtrise je pourrais avoir besoin?
Je regarde l’herbe par terre. Je regarde un arbre. Un oiseau passe. Je ne le reverrai plus jamais. Il va faire nuit. Je rêverai peut-être, ou peut-être pas. Demain, qui sait, il y aura du soleil.
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Je voudrais abolir les abattoirs, cet éternel Treblinka. Mais la majorité me rétorque: « C’est un mal nécessaire pour que notre vie vaille la peine d’être vécue. »
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