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Pourquoi souffre-t-on?

On souffre essentiellement pour deux raisons qui se conjuguent et se renforcent l’une l’autre pour notre plus grand malheur.

1) Notre vie ne nous plaît pas et on n’arrive pas à en changer.

Dans ce premier cas de figure, la vie est vécue comme un enfer éternel, absurde et sans issue.

Il y a des permanences oppressantes, des structures injustes, des schémas de souffrance inutile qui durent. C’est comme si la souffrance était instituée, considérée comme normale. C’est pour ça que certaines personnes ont tellement de mal à consulter un mé

Il y a des changements qui libèrent, des changements qui déracinent la souffrance et la consument.

2) Deuxième raison de souffrir: il y a eu une vie qui nous plaisait mais elle est morte et ce qu’il reste de bonheur sur la terre est en train de mourir aussi. Tout ce qu’on aime nous échappe, tout ce qu’on aime fuit ou meurt. Dans ce deuxième cas de figure, on n’a pas d’autre recours que de vivre dans le passé. La vie est un paradis mais ce paradis est fuyant ou déjà perdu. La nostalgie que le paradis perdu nous laisse est au mieux douce-amère, au pire asphyxiante.

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Dans l’idéal, pour ne plus souffrir, il faudrait pouvoir s’attacher à tout ce qui, dans l’espace d’une vie humaine, dure et ne peut pas se perdre (la terre, le ciel, l’air, l’amitié, les étoiles) et trouver le courage de transformer, de changer, de combattre ce qui nous prend à la gorge (l’injustice, l’égoïsme).

Quand ça va, le bien-être est quasi permanent et le mal-être ne dure pas, sauf dans les mauvais jours.

Il faudrait que le bien-être arrive plus souvent, si souvent qu’il nourrirait en nous le sentiment heureux qu’il est quasi permanent. Que le bien-être soit permanent, constant, stable, éternel! Que le combat contre les causes du mal-être lui aussi soit éternel

Quand ça ne va pas, le rapport se renverse, le mal-être est quasi permanent et c’est le bien-être qui ne dure pas. Ça va mal, sauf dans les bons jours.

Il faudrait que le mal-être arrive rarement, ou alors ok, un peu chaque jour, mais de manière fugace, comme une menace qui passe et disparaît. Que le mal-être se fasse un peu oublier! Que le mal-être soit juste un mauvais moment à passer, un oiseau sinistre de passage et ue le combat contre les causes du mal-être, lui, soit notre boussole!

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