Métaphysique (substantif féminin): discipline qui étudie les objets absents situés au delà du perçu immédiat.
En philosophie, on distingue la philosophie en général et les philosophies particulières (celle de Spinoza, Kant, Nietzsche, Bergson, etc.)
En métaphysique, c’est pareil, il y a la métaphysique en général et les métaphysiques particulières (celles d’Aristote, Platon, Plotin, Patanjali, celle du Vedanta, la républicaine, chrétienne, bouddhiste, etc.)
On croit à tort que la métaphysique est une discipline sophistiquée réservée à des spécialistes passionnés de philo, alors que la métaphysique est un faculté naturelle universellement partagée, mise en œuvre par chacun d’entre nous, sans même y penser, par le simple fait de parler et d’utiliser sa mémoire.
Si je dis « la tour Eiffel », je suis déjà, sans le savoir, en train de faire de la métaphysique.
La tour Eiffel est, certes, un objet physique, mais c’est surtout un objet physique absent. Et oui, évoquer un objet physiquement absent, c’est déjà atteindre un premier niveau d’abstraction métaphysique.
La différence entre la Tour Eiffel et Brahman, c’est que la Tour Eiffel est présente physiquement quelque part (à Paris), dans notre plan d’existence, dans la monde manifesté sensible, dans le champ de nos perceptions physiques.
je le vois mentalement mais pas physiquement. La tour Eiffel, comme tous les objets abstraits de la métaphysique, est au delà des apparences.
La métaphysique en général
Définition: La métaphysique est un contenu doctrinal, un ensemble de principes directeurs fondamentaux que l’on perçoit au delà des apparences, grâce à la mémoire et au langage, et qui gouvernent nos vies.
Dès que les apparences sont dépassées, dès qu’on agit selon des principes à réaliser en soi et collectivement, on entre dans le champ de la métaphysique.
Il y a des métaphysiques religieuses, athées, morales, politiques, très sophistiquées ou tout à fait quotidiennes fondées sur le « bon sens »
1) Métaphysique de Patanjali
Les principes-concepts fondamentaux sont Purusha, Prakriti, Kaivalya,
Métaphysique et morale
Chacun d’entre nous obéit à un code moral implicite qui peut être envisagé comme tout à fait concret, « physique », mais aussi de manière abstraite, métaphysique. La dimension « physique » de la morale c’est d’accomplir son devoir moral pour lui-même, sans s’occuper des conséquences, conséquences qui, elles, sont « métaphysiques » au sens où elles ne sont pas incluses dans l’acte lui-même. Il faut faire un effort pour les imaginer.
Une morale sans métaphysique c’est une morale paresseuse, une morale à court terme, une morale de l’obéissance aveugle à ce qu’on appris comme étant le « bien faire ».
Une morale métaphysique, en revanche c’est une morale à long terme, une morale de la lucidité sur les conséquences immorales possibles de tout acte moral, une morale capable de se remettre en question, consciente du fait que ce n’est pas parce qu’on « croit bien faire » en obéissant aux ordre ou à une loi morale gravée dans l’air un que l’on « fait bien ».
« Agis en acceptant lucidement le doute, l’incertitude, le dilemme et la confusion intérieure comme conditions mêmes de la morale, cherche à réduire au minimum les conséquences désastreuses possibles de tes actes, et assume la responsabilité de celles qui subsistent. »