Renaître ou ne pas renaître,
telle est la question.
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Le mot sanskrit « samsara » étymologiquement signifie « flux continu », « mouvement sans fin », « perpétuel recommencement », « errance éternelle », « répétition infinie », « vagabondage cosmique ».
Le samsara, dans la culture indienne, désigne le flux des renaissances successives, le cycle perpétuel de la naissance, de la mort et de la réincarnation.
Il n’y a pas d’équivalent culturel, aussi massif qu’en Inde, en Occident des concepts de samsara et de réincarnation.
ni Aucune culture occidentale n’a jamais conçu la vie comme une série de renaissances cycliques. L’exception notoire se trouve chez Platon qui a mis à l’honneur la métempsychose (la transmigration des âmes) concept directement inspiré des doctrines indiennes.
Dans la vision indienne de la réalisation spirituelle, qu’elle soit hindoue, bouddhiste ou jaïniste, la « roue des renaissances » (samsara) est fondamentalement une prison.
Le yoga traditionnellement a pour unique objectif de sortir du samsara et de passer définivement sur un plan spirituel transcendant.
Il n’y a
Même si certaines vies peuvent être heureuses, l’ensemble du cycle est perçu comme marqué par l’impermanence, l’insatisfaction et la souffrance. L’idéal spirituel (moksha/nirvaṇa) consiste à briser cette roue et à ne plus revenir. Autrement dit, le « salut » , c’est la fin définitive de toute répétition.
Le yoga (traditionnel) est une technique de libération spirituelle (moksha) qui vise la réalisation d’un état au delà du monde, alors que la pensée nietzschéenne de l’éternel retour nie toute transcendance salvatrice et affirme que le sens se trouve ici, dans le retour éternel de ce même monde.
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