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Spiritualité et humanisme

« Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous sépare. » (Antoine de Saint-Exupéry)

Chez les humains, l’altérité (la séparation, l’inégalité, la différence) et l’unité (respectueuse des différences, intégrative, non fusionnelle, non totalitaire) sont pensées ensemble.

Le respect de l’altérité individuelle, est la reconnaissance du droit pour chacun d’exercer sa liberté, liberté d’être différent, liberté de penser, de parler, de vivre (dans le respect du cadre égalitaire légal) selon son caprice, selon son ego, selon son génie personnel naturellement unique, en se sentant à la fois égal aux autres (de par l’obéissance â la loi commune) mais aussi inégal aux autres, de par la nature unique de sa personne et de sa sensibilité.

Le respect de l’altérité, c’est aussi vouloir intégrer, accueillir les autres sans forcément les assimiler, sans gommer leurs différences, sans les phagocyter, sans prosélytisme agressif. Respecter l’altérité, c’est reconnaître le droit d’adopter un mode de vie marginal alternatif, et même le droit de se séparer de la communauté majoritaire, de vivre dans une communauté minoritaire dont on partage les us et coutumes, sans vivre sous la menace de devoir renoncer à son mode de vie (tant qu’il est légal) et d’être assimilé de force par une communauté majoritaire, haineuse et fusionnelle.

Chaque individu est reconnu comme différent, singulier, irréductible — mais cette différence ne l’exclut pas de l’ensemble humain: au contraire, elle en fait partie. L’humanisme universaliste repose sur cette tension féconde entre le « nous » commun et le « je » irréductible.

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